Document interne : Arguments pour la rencontre avec la Direction de la Musique
Titre
Document interne : Arguments pour la rencontre avec la Direction de la Musique
Sujet
Description
Note argumentative en vue d'une rencontre avec le Ministère de la culture : Historique des ateliers UPIC, Bilan d'activités, Projets, situation financière.
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Source
Archives du Centre Iannis Xenakis, CIX 105, Dossier Direction de la musique
Date
1990-01-12
Éditeur
Centre Iannis Xenakis
Format
A4, 6 p.
Langue
Type
text
Date de création
1990-01-12
Retranscription du texte
Document interne
F.B.M./A.D.
Argument pour la rencontre avec la Direction de la Musique
du 12 Janvier 1990
I HISTORIQUE DES ATELIERS UPIC
. lannis XENAKIS conçoit l’UPIC.
1968… 1978 L’EMAMu puis le CEMAMu réalisent le système.
. De 1980 à 1985 le CEMAMu effectue ponctuellement quelques voyages pour présenter son système dans des Centres de culture et pour des sessions d’une à deux semaines.
. 1986 La Direction de la Musique (Monsieur Maurice FLEURET) et lannis XENAKIS décide de la mise en place des Ateliers UPIC pour systématiser ce travail de présentation et d’utilisation et permettre au CEMAMu de se concentrer sur la recherche technique liée à l’évolution du système.
1987 Parallèlement à l’activité de voyages et après une première année qui a confirmé le bon fonctionnement de celle-ci : lannis XENAKIS nous a demandé de développer une activité de studio (production d’œuvres) et de formation. Ce nouvel axe étant approuvé par La Direction de la Musique (Monsieur Boris MARCQ) un puis deux studios sont ouverts au Parc de la Villette à Paris.
Malheureusement si le pari d’autofinancement (en fonctionnement) des activités de voyage a pu être tenu, il n’a jamais été question d’autofinancer le fonctionnement des studios.
En 1987, Les Ateliers UPIC ont été les premiers Lauréats des Sphères du Mécénat de la Fondation Fiat France/Institut de France. Les 400 000 Francs reçus ont pu être affectés au fonctionnement du studio depuis lors.
Mais cette aide a permis à la Direction de la Musique de se désister en n’accordant plus de subvention de fonctionnement en 1988-1989 (alors qu’au départ il était envisagé une participation du type sponsor 50 % subvention 50 %)
II BILAN D’ACTIVITÉS
Malgré cela, le bilan d’activité est le suivant :
En 1986 10 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
En 1987 7 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
3 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en Europe
En 1988 2 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
2 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en Europe
1 Session UPIC de 9 semaines aux USA, Canada, Mexique
En 1989 5 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
2 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en Europe
depuis 1987
– Deux Ateliers internationaux (stage de haut niveau de trois semaines), 22 compositeurs représentant 19 pays (aucun français).
– Autres stages
en France : 4 à la Villette, 2 à la C.Sl.et aussi à : Lille, Blanc-Mesnil, Saint Sever, Romans, Toulouse, Limoges, Dijon, Soisson, Caen, Saint-Étienne, Lyon, etc.
à l’étranger : Valencia, Stockholm,Huddersfield,Berlin, Turin, San Diego, Mexico, Banff, Montréal,York ( Canada ), Toronto, Londres, Genève....
– Une collaboration avec les Conservatoires Nationaux de York (Canada) Montréal, Paris, de L’École Polytechnique « Huddersfield, des Universités de Mexico, U.C.S.D., Toronto, Banff, etc.
– Une formation en DEA a été mise en place cette année avec L’Université de Paris VIII ainsi qu’une série de stages Paris IV/Sorbonne (Formation continue).
– Nos studios ont accueilli et nous avons collaboré avec :
I. XENAKIS K.HUBER
F.B.MACHE R. REYNOLDS
B. PARMEGIANNI R.BOESCH
P. DUSAPIN P. NELSON
H. RADULESCU R.BARRETT
P. BERNARD J. ESTRADA
F.BAYER H.VAGGIONE
A.LITHAUD R.MANDOLINI
P.VASSEUR C. LIPPE
J.C1.ELOY A.ORTS
E. DELMAS D. BARTHASSAT
Et de nombreux autres compositeurs moins célèbres ou plus jeunes (E. TANGUY, C. GRATZER, Ch. KOSC, J. C. DESNOUX, etc.)
– Un spectacle, quarante œuvres ont été réalisés dans nos studios, tous ont été créés.
– De nombreuses personnalités du monde musical ou politique nous ont rendu visite, adressées par le ministère des Affaires étrangères (Japon, Chine, Corée, U.R.S.S., USA, Italie, Espagne, etc.)
– Nous avons également accueilli, l’équipe de cinéma de Chris Marker, des équipes de télévision française (FR3/A2), anglaise (BBC), allemande, japonaise, américaine, mexicaine, des émissions de radio, des musicologues et de très nombreux pédagogues.
III EN COURS OU EN PROJET
Cette activité de studio aura dans un très proche avenir des possibilités importantes de développement si La Direction de la Musique veut bien nous suivre :
Nous avons décidé de répondre à l’invitation de la Ville de Massy qui nous offre immédiatement 260㎡ de locaux dont un studio de 77 ㎡et un autres de 16 ㎡ spécialement adaptés au travail sur l’UPIC. (coût des travaux supérieur à 800 000 F, installation dernière semaine de Février).
Nous disposerons de l’outil, restera à le faire fonctionner.
Sont déjà en cours ou en préparation : Les actions avec les Universités parisiennes.
Un Troisième Atelier International autour de I'UPIC, en Mars-Avril 1990 (souhait d’une participation française !)
La production d’un spectacle « D’un Alliage Rituel » (P.BERNARD, P. NELSON, A. DESPRES) qui sera présenté en Première mondiale dans le cadre de « Glasgow Capitale Européenne de la Culture » (Septembre 1990).
La production d’autres œuvres :
– C.GRATZER (Saxophone et UPIC)
– M-Ch. DUREAULT
– R. REYNOLDS
– E. TANGUY
– M.SUGAR
– R. BARRETT (Itinéraire et 1'UPIC)
– D. REVILL (opéra et UPIC)
– P.NELSON (orchestre et UPIC)
– Une autre œuvre pour l’Itinéraire et l’UPIC ou pour orchestre et UPIC (Massy)
. Un disque compact, premier d’une collection distribuée par ADDA
. Un important projet de développement lié à notre implantation et aux projets de la ville de Massy.
IV SITUATION FINANCIÈRE
Cf. le tableau joint
La situation financière est donc très bonne, mais elle ne doit pas cacher une certaine fragilité de notre structure.
1. Le fait d’être une équipe très légère (trois personnes) et très souvent à l’étranger ne nous a pas permis dans le même temps d’être suffisamment implantés et reconnus en France et sur Paris. Nous devons maintenant développer une activité plus sédentaire de production, de formation et de diffusion et sans doute de relations publiques, mais de telles activités sont impossibles sans subventions, car beaucoup moins « autofinançables » que les voyages.
2.Si le système dont nous disposons ne reste pas en permanence « top niveau » s’il n’est pas, comme prévu à l’origine, renouveau fur et à mesure de l’évolution de la recherche du CEMAMu, nous risquons d’être moins souvent invités par les grands Festivals internationaux, ce qui entrainera une diminution de l’autofinancement.
Pour pallier à cette difficulté, nous devons d’abord vous convaincre de nos véritables besoins en équipement, et il peut être recherché une diversification de nos activités « rentabilisables » d’où production du spectacle et du disque compact.
3. Une opération UPIC peut représenter jusqu’à plus de 300 000 F (Glasgow par exemple) soit le quart, voire le tiers de notre budget. L’annulation d’une telle opération peut être catastrophique. En 1990 nous n’avons encore aucune garantie sur :
San Diego
. Helsinki
Versailles
Tokyo…
Et c’est ainsi depuis 1986.
4. Les Ateliers UPIC ne disposent d’aucun capital (notamment matériel ou immobilier), et, en l’absence d’engagement de subvention, il nous est pratiquement impossible de faire appel aux banques pour couvrir par un emprunt un manque de trésorerie même passager. Ce sera le cas le 15 mars 1990 si la Direction de la Musique ne nous aide pas.
Pour ces raisons nous avons choisi de répondre positivement à l’offre de Monsieur Claude GERMON (Maire de Massy, Député de l’Essonne) et espérons que cette nouvelle installation nous permettra d’enraciner notre activité sédentaire…
À partir de mars 1990, nous pourrons recevoir les compositeurs dans d’excellentes conditions (y compris une loge où ils pourront séjourner si nécessaire). Nous devons maintenant faire vivre ces locaux.
D’où notre double demande de subvention en fonctionnement et en équipement.
F.B.M./A.D.
Argument pour la rencontre avec la Direction de la Musique
du 12 Janvier 1990
I HISTORIQUE DES ATELIERS UPIC
. lannis XENAKIS conçoit l’UPIC.
1968… 1978 L’EMAMu puis le CEMAMu réalisent le système.
. De 1980 à 1985 le CEMAMu effectue ponctuellement quelques voyages pour présenter son système dans des Centres de culture et pour des sessions d’une à deux semaines.
. 1986 La Direction de la Musique (Monsieur Maurice FLEURET) et lannis XENAKIS décide de la mise en place des Ateliers UPIC pour systématiser ce travail de présentation et d’utilisation et permettre au CEMAMu de se concentrer sur la recherche technique liée à l’évolution du système.
1987 Parallèlement à l’activité de voyages et après une première année qui a confirmé le bon fonctionnement de celle-ci : lannis XENAKIS nous a demandé de développer une activité de studio (production d’œuvres) et de formation. Ce nouvel axe étant approuvé par La Direction de la Musique (Monsieur Boris MARCQ) un puis deux studios sont ouverts au Parc de la Villette à Paris.
Malheureusement si le pari d’autofinancement (en fonctionnement) des activités de voyage a pu être tenu, il n’a jamais été question d’autofinancer le fonctionnement des studios.
En 1987, Les Ateliers UPIC ont été les premiers Lauréats des Sphères du Mécénat de la Fondation Fiat France/Institut de France. Les 400 000 Francs reçus ont pu être affectés au fonctionnement du studio depuis lors.
Mais cette aide a permis à la Direction de la Musique de se désister en n’accordant plus de subvention de fonctionnement en 1988-1989 (alors qu’au départ il était envisagé une participation du type sponsor 50 % subvention 50 %)
II BILAN D’ACTIVITÉS
Malgré cela, le bilan d’activité est le suivant :
En 1986 10 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
En 1987 7 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
3 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en Europe
En 1988 2 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
2 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en Europe
1 Session UPIC de 9 semaines aux USA, Canada, Mexique
En 1989 5 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en France
2 Sessions UPIC de 1à 3 semaines en Europe
depuis 1987
– Deux Ateliers internationaux (stage de haut niveau de trois semaines), 22 compositeurs représentant 19 pays (aucun français).
– Autres stages
en France : 4 à la Villette, 2 à la C.Sl.et aussi à : Lille, Blanc-Mesnil, Saint Sever, Romans, Toulouse, Limoges, Dijon, Soisson, Caen, Saint-Étienne, Lyon, etc.
à l’étranger : Valencia, Stockholm,Huddersfield,Berlin, Turin, San Diego, Mexico, Banff, Montréal,York ( Canada ), Toronto, Londres, Genève....
– Une collaboration avec les Conservatoires Nationaux de York (Canada) Montréal, Paris, de L’École Polytechnique « Huddersfield, des Universités de Mexico, U.C.S.D., Toronto, Banff, etc.
– Une formation en DEA a été mise en place cette année avec L’Université de Paris VIII ainsi qu’une série de stages Paris IV/Sorbonne (Formation continue).
– Nos studios ont accueilli et nous avons collaboré avec :
I. XENAKIS K.HUBER
F.B.MACHE R. REYNOLDS
B. PARMEGIANNI R.BOESCH
P. DUSAPIN P. NELSON
H. RADULESCU R.BARRETT
P. BERNARD J. ESTRADA
F.BAYER H.VAGGIONE
A.LITHAUD R.MANDOLINI
P.VASSEUR C. LIPPE
J.C1.ELOY A.ORTS
E. DELMAS D. BARTHASSAT
Et de nombreux autres compositeurs moins célèbres ou plus jeunes (E. TANGUY, C. GRATZER, Ch. KOSC, J. C. DESNOUX, etc.)
– Un spectacle, quarante œuvres ont été réalisés dans nos studios, tous ont été créés.
– De nombreuses personnalités du monde musical ou politique nous ont rendu visite, adressées par le ministère des Affaires étrangères (Japon, Chine, Corée, U.R.S.S., USA, Italie, Espagne, etc.)
– Nous avons également accueilli, l’équipe de cinéma de Chris Marker, des équipes de télévision française (FR3/A2), anglaise (BBC), allemande, japonaise, américaine, mexicaine, des émissions de radio, des musicologues et de très nombreux pédagogues.
III EN COURS OU EN PROJET
Cette activité de studio aura dans un très proche avenir des possibilités importantes de développement si La Direction de la Musique veut bien nous suivre :
Nous avons décidé de répondre à l’invitation de la Ville de Massy qui nous offre immédiatement 260㎡ de locaux dont un studio de 77 ㎡et un autres de 16 ㎡ spécialement adaptés au travail sur l’UPIC. (coût des travaux supérieur à 800 000 F, installation dernière semaine de Février).
Nous disposerons de l’outil, restera à le faire fonctionner.
Sont déjà en cours ou en préparation : Les actions avec les Universités parisiennes.
Un Troisième Atelier International autour de I'UPIC, en Mars-Avril 1990 (souhait d’une participation française !)
La production d’un spectacle « D’un Alliage Rituel » (P.BERNARD, P. NELSON, A. DESPRES) qui sera présenté en Première mondiale dans le cadre de « Glasgow Capitale Européenne de la Culture » (Septembre 1990).
La production d’autres œuvres :
– C.GRATZER (Saxophone et UPIC)
– M-Ch. DUREAULT
– R. REYNOLDS
– E. TANGUY
– M.SUGAR
– R. BARRETT (Itinéraire et 1'UPIC)
– D. REVILL (opéra et UPIC)
– P.NELSON (orchestre et UPIC)
– Une autre œuvre pour l’Itinéraire et l’UPIC ou pour orchestre et UPIC (Massy)
. Un disque compact, premier d’une collection distribuée par ADDA
. Un important projet de développement lié à notre implantation et aux projets de la ville de Massy.
IV SITUATION FINANCIÈRE
Cf. le tableau joint
La situation financière est donc très bonne, mais elle ne doit pas cacher une certaine fragilité de notre structure.
1. Le fait d’être une équipe très légère (trois personnes) et très souvent à l’étranger ne nous a pas permis dans le même temps d’être suffisamment implantés et reconnus en France et sur Paris. Nous devons maintenant développer une activité plus sédentaire de production, de formation et de diffusion et sans doute de relations publiques, mais de telles activités sont impossibles sans subventions, car beaucoup moins « autofinançables » que les voyages.
2.Si le système dont nous disposons ne reste pas en permanence « top niveau » s’il n’est pas, comme prévu à l’origine, renouveau fur et à mesure de l’évolution de la recherche du CEMAMu, nous risquons d’être moins souvent invités par les grands Festivals internationaux, ce qui entrainera une diminution de l’autofinancement.
Pour pallier à cette difficulté, nous devons d’abord vous convaincre de nos véritables besoins en équipement, et il peut être recherché une diversification de nos activités « rentabilisables » d’où production du spectacle et du disque compact.
3. Une opération UPIC peut représenter jusqu’à plus de 300 000 F (Glasgow par exemple) soit le quart, voire le tiers de notre budget. L’annulation d’une telle opération peut être catastrophique. En 1990 nous n’avons encore aucune garantie sur :
San Diego
. Helsinki
Versailles
Tokyo…
Et c’est ainsi depuis 1986.
4. Les Ateliers UPIC ne disposent d’aucun capital (notamment matériel ou immobilier), et, en l’absence d’engagement de subvention, il nous est pratiquement impossible de faire appel aux banques pour couvrir par un emprunt un manque de trésorerie même passager. Ce sera le cas le 15 mars 1990 si la Direction de la Musique ne nous aide pas.
Pour ces raisons nous avons choisi de répondre positivement à l’offre de Monsieur Claude GERMON (Maire de Massy, Député de l’Essonne) et espérons que cette nouvelle installation nous permettra d’enraciner notre activité sédentaire…
À partir de mars 1990, nous pourrons recevoir les compositeurs dans d’excellentes conditions (y compris une loge où ils pourront séjourner si nécessaire). Nous devons maintenant faire vivre ces locaux.
D’où notre double demande de subvention en fonctionnement et en équipement.
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Mâche, François-Bernard et Després, Alain, “Document interne : Arguments pour la rencontre avec la Direction de la Musique,” Centre Iannis Xenakis., consulté le 11 octobre 2024, https://www.centre-iannis-xenakis.org/items/show/4983.